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Critik en séries
4 octobre 2006

David Nolande : 1.03 L'horloge du destin

n10Je m’y fais vraiment à cette série française, c’est incroyable. Moi qui était allergique à toute forme de production à la française, voilà que j’accroche à Nolande. Il y a quelque chose de pas normal dans cette série.

Dans ce troisième épisode, Nolande doit empêcher un jeune d’être renversé par une voiture en sortant du bus. Pas de bol pour lui, il envoie Sauveur à sa place et le jeune se fait malgré tout tuer. La sanction est immédiate et dans la famille Nolande je demande le frère fana de spéléo et qui se fait coincer dans une galerie souterraine par temps de pluie. Bonjour l’originalité, après sa fille en danger, c’est au tour du frère. Cette partie de l’intrigue est clichée et convenue et me rappelle vaguement un " femme d’honneur " où le fils de la fliquette est aussi coincé dans une grotte. Allez je prend les paris, dans le dernier épisode de cette première saison ce sera sa femme.

Dommage car à part ça tout est excellent avec cette histoire entre intrigue hebdomadaire et mythologique. Le deuxième sauvetage concerne un motard que David doit empêcher de se tuer et c’est là que tout se fait plus mythologique car il rencontre la petit fille de la gitane qu’il a tué. J’ai adoré ce personnage et l’actrice avec son jeu un peu allumé " Mais vous êtes qui vous pour prédire le futur ? " dit elle avec son air à moitié endormie, à moitié shootée. C’était excellent. On entre vraiment bien dans toute la malédiction de Nolande qui trouve un écho dans l’histoire de la gitane motarde vu que son mari est également mort à cause d’un mystérieux chien noir qui l’a fait dévier de sa route, apparemment le même chien qui a causé l’accident de Nolande. Il n’y a pas de coïncidences gratuites là dedans . La petite fille décédée de la motarde qui guide également Nolande n’est pas non plus dû au hasard et je me demande où cela va nous mener. On remarque aussi que les rêves de Nolande évoluent et se modifient en fonction des circonstances. Dans les deux premiers épisodes, les visions restaient assez figées et cette fois ci, on instaure une autre dynamique vu qu’à chaque fois on nous offre un autre élément qui permet à Nolande de poursuivre au mieux sa mission. Au passage on apprend qu’Alexian n’est pas n’importe quel gitan mais le roi des gitans. Il y a ça et là quelques pointes d’humour mais très légère comme par ex à la fin quand Nolande lache au gars qu’il a sauvé " tout ce qui va suivre pour toi c’est du bonus ". Le jeu à la fois cool et intense de Diefenthal fait mouche par contre toutes les raisons sont bonnes pour montrer l’acteur vedette torse nu. Pas moins de deux scènes douches en quelques minutes, encore torse nu dans son lit ou quand il va veiller sur sa fille. On essaye d’appâter la clientèle féminine, il n’y pas de doute là dessus. Du côté des personnages, Franck passe à la trappe du moins pour cet épisode et on accentue le traitement psychologique de David qui commence à prendre de la drogue même si on ne sait pas exactement dans quel but. Est ce pour ne plus dormir, pour empêcher les rêves ? Cela reste mystérieux mais ça renforce le côté antihéros du personnage. On en apprend aussi un peu plus sur Sauveur qui est un ancien flic dont la femme s’est tirée. J’aime bien son personnage un peu bougon qui prend Nolande en amitié. Sauver garde aussi une part d’ombre et sous ses airs bonhomme, je trouve qu’il pourrait vite devenir plus ambigu. Concernant l’image, je sais que quelqu’un y est sensible alors je vais en parler. Je trouve l’image moins travaillée que dans les deux premiers épisodes ou du moins il y a moins cette volonté d’en mettre plein la vue par des effets spéciaux et des effets de caméra. Mais finalement je préfère cette méthode car ça rend la série plus réaliste et comme c’est une série fantastique, je pense que ça apporte un bon équilibre. L’image inspire tout de même quelque chose de très froid, un peu clinique qui colle bien à la série. On n’est pas dans Carnivale où chaque plan pourrait faire l’objet d’une capture d’écran à imprimer. Les plans sur la route de Canteloup sont magnifiques avec le chemin de campagne d’un blanc aveuglant qui se détache du reste du paysage m’a particulièrement frappé. On évite aussi les dialogues bateaux et scènes inutiles du genre voir les personnages manger, commander un verre au bar de l’hôtel avec des jolis " merci ",… comme c’est souvent le cas dans d’autres productions françaises. Il y a des petites ellipses à l’américaine qui permettent de se focaliser avant tout sur l’intrigue et les personnages. Ah oui, juste un dernier truc, j’ai été déçu que Nolande change de voiture, le corbillard qu’il avait acheté à un gitan dans le pilot avait vraiment de la gueule et donnait un style au personnage.

Bilan : La partie sur Nolande est très bonne, l’autre partie sur son frère beaucoup moins. Je ne retiendrai donc que les scènes ave Diefenthal.

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