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Critik en séries
5 octobre 2006

David Nolande : 1.04 Crescendo

etalonolande73Un épisode plus classique cette fois, indépendant du reste de l’intrigue. On dirait en anglais un stand alone, un épisode qui peut se regarder sans avoir vu les précédents ni même sans voir la suite. Peut être un exercice de style pour permettre aux retardataires de raccrocher le wagon en cours de route. Cet épisode n’en est pas pour autant moins bon. Au contraire, il est très prenant et par certains côtés surprenant. Heureusement on évite qu’un autre proche de Nolande soit entre la vie et la mort car là ça m’aurait gonflé et ça serait devenu un point noir pour la série. Contrairement aux épisodes précédents, on évite de nous abreuver du flash back avec le gitan qui nous rappelle au cas où on ne l’aurait pas compris que " Vous avez pris la vie d’une fée monsieur Nolande. Il te faudra sauver beaucoup de vies pour celle que tu as pris, sinon tu verras périr l’un des tiens ". Mais on n’évite pas par contre de nous montrer le torse musclé de Diefenthal. On va bientôt pouvoir créer un drinking game avec la série.

L’intrigue de l’épisode concerne Junaï une chanteuse lyrique japonaise qui doit mourir sur scène après avoir avalé du poison (du cyanure selon Sauveur). La tâche est un peu plus facile pour David vu qu’il sait cette fois ci où et quand son rêve a lieu. La difficulté est d’approcher Junaï qui est la proie préférée des paparazzi et des fans psychopathes. On évite pas quelques clichés comme le vilain professeur/ mentor de Junaï qui l’oblige à travailler alors qu’elle est épuisée. On apprendra plus tard qu’elle a eu une liaison avec ce même professeur. Un autre cliché, celui de l’amant éconduit. En ce qui concerne Junaï, j’ai trouvé l’actrice très bien, elle est à la fois mystérieuse et très belle et son accent asiatique a ajouté encore à son charme. Par contre je n’ai pas été convaincu par la scène de répétition, on voit que ce n’est pas vraiment sa voix et qu’elle fait du play back. Au sujet de Nolande, le corbillard est de retour et ça c’est génial mais ça me fait poser des questions sur la cohérence de l’histoire. Idem pour Franck qui fait son retour mais il est toujours aussi inutile comme les scènes dans son appartement avec le mannequin muet. La scène d’intro avec l’examen médical était très très bonne même si Matthieu commence à m’énerver. Il fait vraiment trop méchant de base unidimensionnel et je ne le trouve pas vraiment crédible tout comme Corinne qui est finalement assez plate dans ses performances. Par contre j’ai bien aimé l’idée de Matthieu d’interner David dans un hôpital psychiatrique, ce serait un arc à exploiter dans le scénario qui serait je pense carrément excellent. Qui sait, David finira peut être la saison dans une camisole de force. La résolution est un peu poussive où on empêche à chaque fois à Junaï de boire un liquide qui pourrait lui être mortel, ça devient même un peu lourd sur la fin avec l’inhalateur mais si on a peur pour la chanteuse et qu’on se dit " vite, David ! ". Je me demande aussi si l’amulette porte bonheur de Junaï, remise à David, jouera ou non un rôle par la suite. J’ai bien aimé aussi l’impact des problèmes de couple des Nolande sur leur fille. Natasha pourrait être irritante comme Delia Brown d’Everwood ou Rosie de 7 à la maison mais finalement je l’ai trouvé touchante, un peu nunuche certes mais c’est l’âge qui veut ça. Autre point important, l’image est à nouveau bien plus travaillée notamment dans les visions de Nolande du théâtre. Ces scènes m’ont un peu fait penser à Twin Peaks et aux rêves de Dale Cooper. Ça va un petit peu loin sans doute mais c’est ce que j’ai ressenti avec ses scènes là. Il y a aussi des différences de teintes notables qui font tout leur effet. Dans la scène au commissariat avec Sauveur, on peut voir que la teinte est verdâtre et dans la suivante avec David en prison, ce sont les tons bruns qui sont privilégiés. Bref, il y a toujours une attention particulière apportée à l'image qui permet à la série de se détacher visuellement comme elle essaye également de le faire les intrigues fantastiques et à long terme.

Bilan : C’est toujours un plaisir de regarder cette série. Tout n’y est pas parfait mais on sent une bonne marge de progression possible alors que bien souvent les autres prod françaises sont tellement mal faites qu’elles sont impossibles à améliorer. Nolande réinvente la façon de raconter des histoires à la française. Il me restera maintenant les deux derniers épisodes mardi prochain et se sera malheureusement déjà terminé.

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