Brothers and sisters : 1.20 Bad news

J’avais eu très peur à la fin du dernier épisode avec cette histoire de baiser entre Rebecca et Joe. Finalement, la série arrive à retomber sur ses pattes et nous offre une intrigue parfaitement maîtrisée. La première réussite est de ne pas diaboliser Joe. On présente avant tout les époux Whedon piégés dans un couple qui ne leur convient plus. Chacun fait des efforts mais ceux ci ne paraissent jamais suffisants. Ils éludent tout les deux la vérité et évitent de parler des choses vraiment importantes et on peut se demander s’ils réussiront à dépasser ou non cette situation car on ne les a jamais vu vraiment heureux ou si peu.

Les scènes à la plage sont les bienvenues car elle nous montre vraiment qui sont Sarah et Joe quand ils sont ensemble et heureux. Un espèce de couple un peu bohème et insouciant. Le problème c’est qu’ils ne sont plus sur la même longueur d’ondes. Sarah est une femme active qui dirige à la fois sa société et sa famille, pendant que Joe vit toujours ses rêves en étant prof de guitare et s’occupant de ses enfants qu’il aime sincèrement. Quelque part en route, ils se sont perdus et cela depuis un certain temps. Le spectre de Noah refait surface même s’il ne s’était rien passé entre Sarah et lui. On sent également que Joe regrette ce qui s’est passé avec Rebecca. C’est en quelque sorte un électrochoc qu’il regrette à la seconde même. Et il aime vraiment Sarah comme il le dit au téléphone à Justin mais on voit que l’amour n’est pas tout. Leur dispute est aussi très dure car chaque mot est fait pour blesser l’autre, c’est notamment la tactique de Sarah. Elle ne pense apparemment pas ce qu’elle dit à propos de Noah mais c’est avant une vengeance.

La dernière scène nous montre également une Rebecca pas si innocente que cela. Si Joe l’a embrassé en premier, elle l’a clairement invité par son attitude. C’est elle qui prend l’initiative du deuxième baiser beaucoup plus long et beaucoup moins innocent avant que Joe ne se ressaisisse. Et quand elle s’en va, on voit clairement qu’elle ne regrette rien, bien du contraire. J’aime beaucoup la manière dont est écrit le personnage de Rebecca et ça permet à Emily Vancamp de nous offrir une prestation bien différente de celle d’Amy Abbott dans Everwood. Le personnage reste très ambigu et elle sait se montrer particulièrement garce. Sa dispute avec sa mère est vraiment impressionnante. Elle m’hésite pas à traiter sa mère de salope et Holly laisse entendre que ce n’est pas la première fois que Becca agit de la sorte vis à vis d’un homme. Après tout, on sait qu’elle était sortie avec l’un de ses professeurs à l’université. Telle mère, telle fille pourrait on dire. Mais Holly garde malgré tout un capital de sympathie non négligeable. Elle a fait des erreurs et elle le sait alors que Rebecca semble agir comme si ça ne représentait rien, que ce n’était qu’un jeu. On peut se demander ce que veut vraiment Becca. Veut elle détruire les Walker ou intégrer cette famille par n’importe quel moyen ? C’est encore difficile à dire. Son personnage a clairement relancé la deuxième partie de la saison.

Là où je suis d’accord avec Rebecca, c’est au sujet d’Holly. Celle ci a clairement voulu renvoyer l’ascenseur à Sarah en lui parlant de Joe. Les deux femmes ne seront jamais amies, c’est certain. Ça reste néanmoins une très belle scène où les actrices excellent une nouvelle fois.

J’avais depuis longtemps dans la tête l’idée qu’un jour, Rebecca viendrait demander l’aide de Nora. Donc la fin ne m’a pas surpris. On voit à quel point cela coûte à Nora s’accepter Rebecca sous son toit. Bien sur elle lui dit qu’elle est de la famille et tout ça, mais on voit clairement que d’un côté, ça la dérange beaucoup. On dirait qu’elle a fait entrer le loup dans la bergerie.

L’intrigue de Kitty avec le crash de l’hélicoptère est tout à fait inattendu. Et je dois dire que j’ai eu assez peur pour son couple au cours de cet épisode car Robert fait preuve d’une certaine froideur et rigidité par rapport à cet évènement. Je peux néanmoins le comprendre. C’est une vraie tragédie d’avoir perdu le pilot et l’un de ses proches collaborateurs dans ce crash et il ne veut pas exploiter médiatiquement cette histoire. Il veut avant tout partager cette tristesse dans l’intimité. Mais Kitty a raison, en tant que personnage public, il se doit réagir publiquement quand quelque chose d’important se passe. Il ne peut pas rester muet dans de telles circonstances. Concernant la fin, si je peux comprendre que les événements font réagir Kitty, je trouve précipité l’idée du mariage. C’est un peu lourd. Comme je l’ai déjà dit, il y a déjà eu tellement d’évènement au cours de la saison qu’il n’est pas nécessaire d’encore et encore en rajouter. Maintenant, sauf un attentat contre le candidat à la présidence, je pense qu’on a tous les signes nous indiquant que Rob Lowe pourrait rester dans la saison 2 de "Brothers and sisters" et cela me réjouit car j’adore McCallister. Maintenant ne crions pas victoire trop tôt. Plus humoristique, la scène du massage est très drôle avec Kitty qui marche à pied nu sur le dos de Robert.

L’intrigue de Nora et de son professeur m’a moins soûlé par rapport à la dernière fois car j’ai bien aimé l’attitude de Nora. Elle ne se laisse pas facilement impressionner et j’aime ça. Ce vieux dragueur un peu pervers n’apporte rien à la série ni à Nora qui semble un peu se perdre en cette fin de saison. J’espère qu’au final, il ne se passera rien entre eux et qu’on finira vite son intrigue.

Autre scène que j’ai apprécié, celle du puissance 4 entre Paige et son oncle Kevin au sujet de sa vie amoureuse. J’ai trouvé cela très juste et quel plaisir de voir Kevin souffler entre deux relation amoureuse.

Bilan : Malgré quelques précipitations qui sont l’une des caractéristiques de la série, l’épisode passe franchement bien. Bien mieux que je n’aurai pu le souhaiter. On continue de creuser le personnage de Rebecca et on comprend aussi mieux le malaise du couple Whedon. Et Kitty et McCallister fonctionnent toujours aussi bien au point qu’ils envisagent même le mariage. La fin de saison s’annonce déjà mouvementée.