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Critik en séries
6 octobre 2006

Nip/tuck : 3.02 Kiki

johnhensleyBon épisode mais je trouve que l’on ne retrouve pas l’ambiance des deux saisons précédentes dans ce début de saison 3. C’est plus sombre, plus dur et aussi plus réel, moins factice je dirais que les deux premières saisons qui se basaient pas mal sur le look et le style. Un épisode quasi sans sexe et sans gros seins en silicones sauf le rêve très intense de Matt. Le gros de l’intrigue repose sur Matt qui en toute logique réagit mal quand Sean lui apprend qui était vraiment Ava. La scène au commissariat m’a donné le tournis tellement la caméra tangue. Je ne sais pas si c’était voulu mais ça ajoute à la confusion je trouve. Si je m’attendais à ce qu’il se mette à boire, je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il fréquente un bar de transsexuels et qu’il s’attaque à l’un d’eux. La façon dont la série traite ses personnages me fascinera toujours car on peut s’attendre à tout, il n’y a aucune limite. C’est cela qui est génial avec Nip/tuck, la série cultive les extrêmes. Elle est à la fois trash et glamour, malsaine et intelligente. La manière dont Matt s’en prend à ce transsexuel est horrible mais n’est en fait que le reflet de la société sur cette population marginalisée et le regard de Matt n’est au départ finalement pas si différent de celui que l’on pourrait avoir en croisant en rue une telle personne. Se dire que se sont des monstres alors que durant la saison 2 j’ai moi même adulé Ava. Les apparitions de cette dernière au bar étaient une bonne idée, c’est toujours un plaisir de revoir Famke Janssen. C’est à la fois cruel et malsain d’avoir fait d’elle un transsexuel. La course poursuite croisée avec Matt et les transsexuels et le latino et son gang était excellente. J’ai même cru que Matt et lui allaient finir par se retrouver dans le garage sous terrain. Bonne idée également de ramener Vanessa Redgrave, un peu à la manière de Margareth Chenowich de 6 feet under, j’adore le côté décalé d’Erica se met à fumer de l’herbe. La scène avec Julia a ce sujet est extra surtout le début quand elle tombe sur sa mère alors qu’elle s’apprête déjà à engueuler Matt et la suite est à cette image avec mère et fille qui fument de la drogue tout en s’apitoyant sur leur statut de mère ratée. C’est encore plus drôle vu que Joely Richardson et Vanessa Redgrave sont à la ville également mère et fille Par contre la partie sur Christian et le gorille est sans le moindre intérêt même si ça rejoint le thème central de l’épisode qui est que l’on peut changer son extérieur mais pas son intérieur. Assez ironique comme le dit Matt vu la profession de son père. On nous épargne la présence de Rhona Mitra et on met en veilleuse l’intrigue du Carver pendant que Quentin s’intègre petit à petit au cabinet Troy et Mcnamara.

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