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Critik en séries
28 avril 2008

Brothers & sisters : 2.14 Double negative

justin_walkerUne tornade souffle sur Brothers and sisters. Certes pas de façon aussi explicite que dans Desperate housewives mais la série a décidé en cette fin de saison de faire voler en l’air nos certitudes sans pour autant être imprévisibles et d’effectuer quelques tournants à 180 degrés.

Rebecca reçoit les résultats du test de paternité et elle est bel et bien la fille de David. Elle n’est donc pas une Walker. Le pire est donc arrivé. Mais aussi ridicule que cela puisse paraître, je trouve que c’est malgré tout bien mis en scène. Ça reste assez crédible et on fait tout reposer sur les épaules d’Holly. Rebecca explique cela très bien. Sa mère passait d’un lit à un autre et n’a jamais su exactement qui était le père de son enfant. Du coup, elle a choisit comme père potentiel celui avec le plus gros compte en banque. Emily Vancamp est absolument formidable dans sa grande scène avec Ken Olin. Elle m’a même encore plus impressionné que dans de son face à face avec sa mère lors de la révélation de l’an dernier. Une révélation qui était finalement bien veine. Le pire dans tout cela, c’est que Rebecca est tombée amoureuse des Walker, de cette famille qu’elle n’a jamais eu. Afin de pas perdre tout cela, elle décide finalement de ne rien dire et je trouve cette idée de garder le secret très intéressante. Va t’elle continuer de vivre dans le mensonge comme Holly a pu le faire durant 20 ans ? Mais on est dans Brothers and sisters, on sait que les secrets ne le restent jamais longtemps dans cette série. Par contre Becca ment clairement à Justin en disant que David n’est pas son père. Il a l’air presque déçu qu’elle soit sa sœur, aurait il des sentiments amoureux pour elle ? En tout ça, Dave Annable ne peut cacher ses réels sentiments pour sa petite amie à la ville qu’est Emily Vancamp. Leur dynamique est excellente mais devait on détruire une partie de la série pour profiter de leur alchimie ? Je n'en suis pas convaincu.

Comme je l’avais bien pensé la semaine dernière, Robert se voit offrir le poste de vice président mais refuse celui ci pour toutes sortes de raisons. Il y a les convictions Taylor (le candidat républicain), les propres attentes de Robert mais il y a surtout Kitty. Elle veut un enfant et ne se sent plus la force de repartir en compagne. Robert doit mettre ses ambitions de côté mais le pourra t’il vraiment ? Et surtout jusqu’à quand ? Cela risque de poser problème, d’autant plus que Kitty ne semble pas pouvoir avoir d’enfant en fin de compte. L’implantation des embryons ayant déchoués. A ce sujet, l’intrigue de la tentative de grossesse est plus que survolée. Deux épisodes, trois, quatre scènes maximum et c’est tout. Il n’y a aucun traitement en profondeur, Kitty et Robert n’ont pas l’air de s’en émouvoir. Bref c’est terriblement bâclé et on va beaucoup trop vite. A ce rythme là, ils auront trouvé une mère porteuse dans le prochain épisode et cette dernière accouchera dans le season finale dans deux semaines. Je blague, mais il ne faut pas en rire, cela pourrait être arriver.

Troisième grosse intrigue qui sera sans doute au centre des derniers épisodes, Ojaï est en grande difficulté. Saul et Graham sont passés au dessus de la décision de Sarah concernant le marché chinois et ils ont perdus 20 millions de dollars dans l’aventure. L’intrigue ressemble très fort à la première intrigue sur Ojaï en début de saison 1 mais en modèle réduit vu qu’on y passe un minimum de temps. Trois scène maximum. Ça semble être la version expresse pour pallier au manque d’épisode dus à la grève comme pour la tentative de grossesse de Kitty. Cela semble être une porte de sortir toute trouvée pour Graham car je vois mal comment son idylle avec Sarah pourrait survivre à ce désastre financier. Le pire c’est que Sarah était finalement d’accord pour faire confiance à Saul grâce à une très jolie scène partagée avec sa mère. Cela reste quand même très vite expédié mais on se doute que les Walker vont trouver une solution pour sauver leur entreprise familiale.

Pourquoi pas grâce à une soirée de charité comme c’est le cas dans cet épisode. Malheureusement on ne retrouve pas l’ambiance de folie de " For the children " l’un des premiers épisodes de la saison 1. La soirée donne par contre à Nora une idée de génie : ouvrir sa maison aux familles d’enfants cancéreux venus se soigner à Los Angeles. C’est très noble comme idée mais c’est sans doute un moyen d’avoir encore plus de va et vient dans la série.

Et dans tout cela, on a Scotty faisant son retour. Le pauvre s’est blessé au travail et a de grosses factures à payer car il n’a pas d’assurance maladie. On aurait pu avoir une petite critique du système de sécurité social américain mais comme pour les autres intrigues, on n’a pas vraiment le temps de rentrer dans les détails. On reste donc en surface en préférant amener l’idée d’un engagement plus officiel entre Kevin et Scotty. Cela est tellement plus romantique et moins profond. Scotty comme souvent a de très bonnes répliques. Lisez celle là : " We are boy friends, not clones ".

Au final, on n’a pas un mauvais épisode, c’est juste les intrigues qui sont traités n’importe comment, beaucoup trop vite expédiées et l’une en particulier remet beaucoup trop en question toute la dynamique de la série et j’ai assez peur de voir voler en éclat tout ce que j’aimais dans B&S au départ. Là, ça devient beaucoup trop soap et la série prend un tournant assez radical. Je commence à comprendre pourquoi Jon Robin Baitz a décidé de prendre ses distances et c’est vraiment dommage. La série avait tout d’une grande au départ mais au final, on sent que les scénaristes ne savent pas quoi faire de la famille Walker. Les personnages sont bons, l’alchimie du casting est évidente mais les intrigues ne suivent malheureusement pas toujours.

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