Pilot : The return of Jezebel James
J’attendais doublement The return of Jezebel James. De 1) car la sitcom est la première production de la formidable Amy Sherman Palladino depuis son départ de Gilmore girls et 2) pour le participation de Lauren Ambrose dans son premier rôle récurrent à la télévision depuis Six feet under.
Mais que raconte la série exactement ? Sarah (Parker Posey), une éditrice de livres pour enfants dans la trentaine se décide enfin à fonder une famille mais découvre qu’elle est stérile. Elle demande alors à sa jeune sœur Coco (Lauren Ambrose) avec qui elle ne s’est jamais entendue de porter son enfant.
Le résultat est malheureusement plus que mitigé. C’est peu de le dire. Déjà, on peut se poser des questions sur le format de la série. Fallait il vraiment une sitcom avec rires en boite ? Les répliques sont pas mal, c’est du Sherman Palladino mais les rires rajoutés par dessus sont en trop et donc ça ne donne pas envie de rire. De plus si je n’ai jamais aimé Parker Posey, je me rappelle maintenant pourquoi. L’actrice en fait des tonnes et on essaye trop de pousser le personnage jusqu’à en faire une vraie caricature de Lorelai Gilmore. C’était forcément le risque pour la nouvelle série de la créatrice de Gilmore girls. On retrouve le même type de personnage, y compris physiquement mais le tout en beaucoup moins bien. Cela renforce encore plus le talent de Lauren Graham car sans elle le personnage de Lorelai n’aurait jamais été ce qu’il a été durant sept saisons. Là, on a au moins une certitude, le retour de Jezebel James ne dura pas sept saisons, si ça dure sept épisodes ce sera déjà beaucoup.
Les situations sont poussives, pas drôles quand il le faudrait, pas émouvantes quand il le faudrait et tout va un peu trop vite. Et puis les scènes sont beaucoup, beaucoup trop longues. La fin de soirée entre Sarah et le mec avec qui elle sort uniquement pour le sexe est d’une longueur incroyable et sans le moindre intérêt. On tourne sur le même gag du " non engagement " durant d’interminables minutes. Trop de longueur également pour la scène au Diner crade (Hello, Luke !) entre Sarah et Coco. On nage entre humour et scène plus sérieuse et le tout ne prend vraiment pas car on rajoute des gags poussifs comme avec le serveur ou les filles faisant le tour du resto en changeant constamment de table. Bref, ce " return of " est tout ce qu’aurait pu être Gilmore girls si ça avait été une mauvaise série. Et Jezebel James dans tout cela ? C’est uniquement un vague prétexte, celle ci étant l’amie imaginaire de Coco quand elle était petite et reprise par Sarah pour l’un de ses livres. Une attention touchante et mielleuse qui fera touchera forcément Coco qui acceptera de porter l’enfant de sa sœur.
Une vraie grosse déception car tous les ingrédients étaient là pour nous offrir une jolie sitcom mais la sauce ne prend pas. Je comprend la Fox qui a longtemps hésité au moment opportun pour diffuser cette série. A oublier d’urgence ! De toute façon vu l’audience ça ne sera pas très difficile, le return of Jezebel James se transformera bientôt The goodbye of Jezebel James.