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Critik en séries
29 septembre 2007

Dirty sexy money : 1.01 Pilot

d_s_mL’argent est la source de tous les maux, c’est ce que l’on dit. Et quand on voit les Darling on n’est pas loin d’y croire. A la mort de son père, Nick George hérite de la lourde tâche de gérer la vie et les besoins légaux et surtout illégaux de l’une des familles les plus riches et les plus puissantes de New-York. Autrement dit, on nous promet un Dynasty sous extascy, un Brothers and sisters qui aurait fumé du crack si tant est que l’on fume du crack, je ne suis pas du tout spécialiste malgré mes visionnages repétés de séries comme Weeds, Nip/ tuck et Six feet under.

Dirty, sexy money était l’une des nouvelles séries que j’attendais le plus cette année. Derrière la caméra des gens comme Craig Wright l’une des scénariste de Six feet under, Greg Berlanti (Everwood et Brothers and sisters) et Bryan Singer le producteur de House. Devant la caméra que du beau monde là aussi à commencer par Peter Krause le Nate Fisher de Six feet under. Malgré tout cela je n’ai pas tout à fait accroché à ce pilot, celui est partout très bien réalisé, bien écrit, très bien interprété mais forcément ce genre de drama familial a besoin de 2 à 5 épisodes pour se mettre vraiment en route, que l’on s’imprègne des personnages, des histoires donc j’ai décidé d’être patient et on verra sur le long terme, ça pourra être payant.

Ce premier épisode sert avant tout à nous brosser un portrait des Darling où tous semblent plus givrés les uns que les autres, du moins à différents degrés. Leur arrivée à l’enterrement du père de Nick est à ce sujet assez jubilatoire, sous fond de musique rock avec une meute de journaliste les attendant au pied de l’église au point que Nick et sa petite famille ne soient refoulés par les policiers. Le plus normal semble être Tripp le patriarche toujours souriant interprété par Donald Sutherland (le père du Kief de 24). Comme il le dit si bien à Nick, il aurait bien aimé avoir un fils comme lui. C’est à dire un type bien, intègre, qui ferait tout pour sa petite famille. Malheureusement ces 5 enfants (si j’ai bien compté) sont tout sauf recommandables. Prenons l’exemple de Juliet, elle fait la une des magazines mais elle n’est rien si ce n’est la petite dernière des Darling. Elle voudrait être actrice mais elle est bien trop nulle pour cela. Elle est tellement nulle qu’elle rate même son suicide, c’est dire. Tiens ça ne vous ne rappellerait pas Paris Hilton ou Britney Spears ? La série en tout cas ne se gène pas pour nous faire comprendre où elle a trouvé l’inspiration pour ce personnage magistralement interprété par Samaire Armstrong que l’on avait déjà pu voir dans The OC et Entourage. Bref c’est une drama queen puérile incapable de prendre sa vie en main. Sa mère le lui dit d’ailleurs " un jour tu seras un être humain "… oui, un jour peut être. Parlons aussi de Patrick junior quatrième du nom. Un respectable futur sénateur qui a un goût prononcé pour les travestis, le duo entre Peter Krause et William Baldwin promet déjà d’être mémorable à l’image de cette première intrigue où Patrick demande à Nick de rompre pour lui avec son petit ami travelo. Et les autres personnages sont du même acabit.

Bref en acceptant ce job, Nick devra s’y faire, ce sera boulot de chaque instant, son téléphone n’arrêtant pas de sonner avec à l’autre bout un Darling dans les ennuies jusqu’au cou. Chacun semble d’ailleurs avoir sa sonnerie personnalisée sur le téléphone de Nick et ce sera sans doute marrant au fur et à mesure de la série d’associer tel personnage à telle sonnerie de portable comme c’est déjà le cas pour Karen " pretty woman ", ex petite amie de Nick avec qui elle a perdu sa virginité mais qui depuis multiplie les mariages. Nick devra sans doute faire le grand écart entre sa famille et son travail pour les Darling tout en essayant de ne pas ressembler à son père qui a tout sacrifié pour cette famille de cinglés et en premier son mariage. Le mariage de Nick semble être l’un des enjeux de départ, celui ci pourra t’il résister alors que sa femme se pose déjà des questions sur la relation entre Nick et Karen ? Parlant de Lisa, elle a le profil parfait pour devenir le boulet de la série, faisant sans arrêt une crise à Nick à chaque retour à la maison. Mais le personnage passe l’épreuve du pilot en étant agréable mais c’est définitivement un personnage à risque. Idem pour Brian, le fils pasteur avec un enfant illégitime. J’émets énormément de réserve à propos de ce personnage, du moins à propos de son statut de religieux qui ne me plait pas vraiment. Le personnage aurait sans doute été meilleur sans cette caractéristique mais là aussi wait and see comme on dit.

Comme toute série dramatique de ces dernières années, il faut un mystère pour compléter le puzzle, celui ci sera la mort du père de Nick. Son accident d’avion ne semble pas accidentel et visiblement l’un des Darling est lié à sa mort. Comment, pourquoi ? Ce sera à Nick de le découvrir. On néanmoins déjà quelques indices comme la liaison entre Letitia et le père de Nick. Classique comme fil rouge comme pouvait l’être celui du suicide de Mary Alice dans Desperate housewives ou la mort de Lilly Kane dans Veronica Mars. Il faudra voir ce que ça donnera.

Bilan : J’ai déjà rappelé plusieurs fois les objectifs d’un épisode pilot et celui de Dirty, sexy money ne déroge pas vraiment à la règle. On présente les personnages en surface (certains plus que d’autres), la trame générale de la série et le mystère fil rouge et c’est tout. Néanmoins la série possède un gros potentiel, les intrigues promettent d’être déjantées. Il faudra vraiment voir sur la durée ce que la série aura à offrir. C’est là que mon pessimisme refait surface, la série aura t’elle l’occasion de s’épanouir ou pas ? Et si je devais faire tout de suite un pari je dirai que malgré ses attraits, la série possède toutes les qualités pour être annulée sans avoir su être exploitée jusqu’au bout. Alors l’argent est il la source de tous les maux ? Peut être mais les Darling sont loin de s’en préoccuper, tant qu’ils ont Nick George pour balayer derrière eux.

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Commentaires
N
C'est bien simple, je suis du même avis que toi à tous les niveaux. La série me séduit depuis le départ, en particulier de part sa distribution et les gens qui dirigent derrière, ainsi que le pitch "Dynasty sous ecstasy" qui m'intrigue.<br /> <br /> Mais comme toi, je n'ai pas été charmé par ce premier épisode. Il faudra attendre quelques épisodes pour se faire une vraie idée sur la série.<br /> <br /> Le hic donc ici, c'est que si on s'attache de suite au personnage principal magnifiquement campé par Peter Krause, il va falloir du temps pour dompter les autres personnages plus ou moins pathétiques/antipathiques mis à part le "père Sutherland". Comme on nous fait une présentation assez froide des personnages dans ce pilote, c'est tout à fait logique qu'on reste un peu de marbre je dirais. Il ne faudrait pas que la série se résume à "Nick le normal chez la famille de cinglés", ce serait un peu lourd. On doit pouvoir s'attacher aux Darling sans qu'il perde leur côté... cinglé. Mais cela nécessite de faire plus ample connaissance avec eux...<br /> <br /> J'espère que ça ne fera pas un bide comme Six Degrees l'an passé, qui ne m'avait pas tout à fait convaincu après avoir vu 5 ou 6 épisodes. Espérons que la série aura le temps nécessaire pour se laisser apprivoiser et qu'elle en vaudra la peine.
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