Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Critik en séries
4 juillet 2007

FBI portés disparus : 5.20 A fleur de peau

martinAprès Anthony Lapaglia à l’écriture, c’est au tour d’Eric Close (Martin Fitzgerald) de passer de l’autre côté mais lui derrière la caméra. Bizarrement malgré son travail de réalisation, on le voit plus à l’écran que Roselyn Sanchez ou Enrique Murciano.

La série revient dans cet épisode au fondement même de la série avec une disparition plus classique d’un petit garçon lors d’un promenade au marché avec ses parents. La situation de départ est anodine mais terriblement réaliste. La jeune maman lâche deux secondes la main de son enfant pour payer ses fruits et quand elle se retourne son fils n’est plus là. Une façon de dire que ça peut nous arriver à tous et c’est cela le plus terrible.

Le début de l’épisode nous montre très clairement la façon dont le FBI entre dans l’intimité des gens. Rien ne leur est épargné et ils sont traités comme de véritables suspects potentiels. Vivian et Sam ne se gênent pas juger Tess comme étant une mauvaise mère. Elena par contre tempère son jugement. Selon elle après une dure journée de travail, il est tout à fait normal de perdre un peu patience et de hausser le ton face à son enfant. C’est là bien les mots d’une mère qui a dû élever seule son enfant. Le parcours social des trois enquêtrices montre ici leur interprétation différente des événements.

Plusieurs pistes sont survolées mettant ainsi la vie des parents à ciel ouvert, les agents se fichant pas mal des éventuels dégâts collatéraux. Comme dans House, seule la vérité compte et pourrait leur rendre leur fils sain et sauf. Les deux pistes majeures néanmoins sont assez classiques et véhicules pas mal de stéréotypes. Il y a d’abord le père du mari. Un gars riche mais raciste qui a rompu les ponts avec son garçon car il a épousé une fille de couleur et pire encore lui a fait un enfant. La deuxième piste fait par contre un rapprochement douteux entre les pauvres et les voleurs. Bien sûr le couple Pratt a du mal à joindre les deux bouts et vivent dans un minuscule appartement mais pourquoi avoir fait tremper Jon dans une histoire de cambriolage ? Cela renforce l’idée que tout les pauvres sont des voleurs et qu’il faut mieux ne pas les engager car ils pourraient créer des problèmes à leur patron. Bref un cercle vicieux qui m’a mis un peu mal à l’aise. La série se rattrape néanmoins en parlant d’avortement de façon judicieuse. En effet, Tess parle à Vivian de son récent avortement qu’elle a subi uniquement pour des raisons économiques et sociales. Avoir un deuxième enfant, c’est merveilleux quand on a de l’argent pour s’en occuper mais une grossesse peut aussi faire basculer la situation précaire des Pratt et Tess préfère alors avorter. Elle a d’ailleurs menti à son mari en prétextant une fausse couche pour ainsi nous montrer le côté honteux de la situation. Ce passage est particulièrement fort et émouvant et on ne peut qu’avoir mal pour Tess devant raconter ce pénible événement à une inconnue qui l’a harcèle de question.

La technique de la guest star coupable fonctionne toujours aussi bien. Après avoir repéré le nom d’Eddie Mills dans les crédits suivant le générique, j’ai cherché sa présence tout au long de l’épisode. Finalement quand son cassier judiciaire est apparu sur l’écran d’ordinateur du FBI, il était évident qu’il était à l’origine du kidnapping du petit garçon. Comme souvent dans les disparitions d’enfants, il est sidérant de voir que ce sont des personnes plus ou moins proches qui sont à l’origine de ce rapt. Ici, le frère de la meilleure amie de Tess, récemment sorti de taule. Le happy end est le bienvenu même si j’ai eu un peu peur à un moment que tout bascule. On évite également la réunion trop sucrée à la fin avec le retour du beau père. On choisit plutôt de laisser la petite famille unie malgré leur vie difficile.

Je n’aurai sans doute pas accordé plus d’attention à la réalisation si ça n’avait pas été Eric Close derrière la caméra mais j’ai trouvé celle ci soignée et efficace. On évite les plans tape à l’œil et tout se fait en sobriété. L’épisode est aussi dans des teintes encore plus sombres que d’habitude ou du moins c’est ce qu’il m’a semblé.

Et puis en ce qui concerne les personnages, l’épisode est particulièrement indépendant. Il n’y a aucune allusion ou référence à l’histoire de Sam la tueuse à la pelle ou à la romance télénovela de nos agents hispaniques. Seule Vivian est un peu plus mise en avant sans pour autant être un épisode centré sur ce personnage comme avait pu être le dernier sur Samantha Spade.

Conclusion : Après quelques semaines de pause sur la RTBF, voici un très bon épisode sur un thème malheureusement trop souvent d’actualité. La série traite néanmoins le sujet avec justesse. Il reste seulement quelques épisodes à la saison 5 et celle ci sera déjà terminée, ça passe vite.

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité