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Critik en séries
7 juin 2007

Heroes : 1.10 Six months ago

hiro_nakamuraLe passé explique souvent le présent. Suivant cet adage, Heroes nous plonge 6 mois en arrière. On suit par ce procédé différentes intrigues croisées ou pas pour nous montrer où tout a commencé pour nos héros aimés ou détestés. Une façon comme une autre de faire durer le suspense après l’épisode particulièrement haletant de la semaine dernière.

Hiro veut sauver Charlie la serveuse, mais s’il s’est téléporté au bon endroit, il n’est par contre pas très synchro car il arrive 6 mois avant la petite visite de Sylar, soit juste à temps pour fêter l’anniversaire de Charlie et apparaître sur la photo vue par Ando dans le présent. Cette mini comédie romantique est amusante en particulier grâce au jeu toujours aussi candide de Masi Oka qui rend le personnage aussi naïf qu’attachant. Les scènes du bouquet de fleur ou des oiseaux en origami sont très réussies et pleines de fraîcheur même si on pourrait les trouver répétitives. Après tout, Hiro nous sort deux fois le même tour pour épater sa petite copine mais c’est tellement mignon, on ne peut pas râler là dessus . L’intrigue tout en étant amusante, apporte un élément très intéressant sur le pouvoir d’Hiro. S’il peut voyager dans le temps et changer le futur (comme le Hiro du futur l’a fait en demandant à Peter de sauver la cheerleader), il y a certains événements qui restent immuables et semblent impossible à changer comme la mort de Charlie. Reste à savoir si l’explosion peinte par Isaac est l’un de ses événements immuables ou si on pourra changer le futur. De plus, la mort de Charlie semblait vraiment inévitable vu qu’elle était atteinte d’une tumeur au cerveau. Dommage car le personnage était sympathique et drôle.

Sylar, le commencement. Après avoir terrifié pas mal de monde par ses apparitions mystérieuses et ses meurtres sanguinolents, Sylar ou plutôt Gabriel apparaît au grand jour. J’adore la façon dont la série joue avec les codes des comic books américains comme Gabriel avec son look à la Clark Kent. Celui ci n’est qu’un simple horloger qui aimera être autre chose qu’une personne insignifiante. Il veut tellement devenir spécial qu’il en devient un monstre. Toute cette partie est vraiment très réussie car elle nous fait comprendre comment un homme ordinaire peut basculer au point de devenir un meurtrier. Ça peut nous renvoyer à pleins d’événements récents ou moins récents de l’actualité comme la fusillade de Virginia Tech. Bien sûr cela n’excuse en rien Sylar ou les véritables personnes qui commettent ce type d’atrocité mais ça remet les événements dans un certain contexte. On en arrive alors au constat assez terrible, non Sylar n’est pas un monstre horrible et inhumain, mais seulement un être humain. Cette partie nous en apprend un peu plus sur la quête du professeur Suresh (père) qui tel un professeur Xavier de X-men voulait découvrir tous les gens aux super pouvoirs. Malheureusement pour lui, il a commencé avec le mauvais gars. Sylar un peu à la manière de Peter est donc capable d’absorber les pouvoirs des autres mais pour cela il a apparemment besoin de leur cervelle. La mange t’il ? L’accommode t’il en tourte ? Aucune idée, ça reste encore très flou.

Les Petrelli, leur famille et la maffia. Lors du pilot, on nous avait parlé de l’accident de Nathan, un peu plus tard, on découvrait sa femme Heidi, handicapée. Il est l’heure maintenant d’avoir des réponses à ce sujet là et de remettre les pièces du puzzle dans l’ordre. L’intrigue n’est pas vraiment terrible, loin de là. On nous sort un mauvais coup du méchant maffieux Linderman toujours invisible. Nathan a donc eu un accident mais il a su s’échapper en volant. Sa femme, elle, n’a pas eu la même chance comme on le sait. La scène de l’accident n’est pas terrible et j’ai trouvé le trucage du vol de Nathan pas spécialement très réussi. Seul Milo Ventimiglia tire son épingle du jeu avec une interprétation toujours aussi intense de son personnage.

Nikki ou la genèse Jessica. Une fois de temps en temps l’histoire de Nikki est intéressante. C’est rare mais ça arrive comme dans cet épisode. Youppie ! ! ! Là aussi les révélations sont au rendez vous et relance complètement le personnage et donc son intérêt car on comprend enfin mieux qui elle est. La première info, Jessica est la sœur décédée de Nikki. Sœur qui a été tuée par son propre père alcoolique, mais Nikki l’ignore. La deuxième info de taille, la double personnalité de Nikki ne serait pas son pouvoir. Et bien non, Nikki est tout simplement folle, un point c’est tout. Cela renforce l’idée des nos super antihéros, loin de l’image léchée des films d’Hollywood. Après le Superman politicien corrompu, Nikki serait donc une Wonder woman schizophrène dont la deuxième personnalité utilise sa force surhumaine pour faire le mal ou du moins pour protéger la faible Nikki d’une façon assez spéciale. Car comme le dit Jessica, elle est là pour protéger Nikki comme elle l’a toujours fait en servant de punching ball pour son père. Et pour tenter de donner un semblant de personnalité à Nikki, on lui sort un problème de boisson. Oui bof, comme si on en avait quelque chose à faire. Dommage car le reste de l’intrigue est très bien menée. La série est bonne quand elle est dans le fantastique mais le mélange avec le soap, il faut qu’ils évitent à l’avenir.

Claire : On assiste également à la naissance de ses pouvoirs et son père commence déjà dès le début à se douter de quelque chose. Début aussi de la période pom pom girl de Claire. On voit qu’elle est une fille bien, elle aimerait être pom pom girl mais elle n’aime pas vraiment l’attitude de garce accompagnant souvent de cette activité extrascolaire. La rencontre entre Benett et Suresh père est intéressante, on comprend maintenant comment l’homme aux lunettes le connaissait. Et leur conversation au sujet de leur fille respective est vraiment touchante, on sent que le professeur est un homme brisé se raccrochant désespérément à sa quête de connaissance. On éclaircit aussi le début de la collaboration entre Eden et Benett, ce n’est le plus important mais c’était une bonne idée de revenir également ainsi. J’ai bien aimé la première scène d’Eden avec Parkman et ses donuts. Parkman qui ? Même pas envie de vous parler de celui là.

Bilan : Un excellent épisode qui nous permet de mieux combler certains blancs dans le récit. Et cela n’était pas de trop. Ça permet de mieux comprendre les personnages et de les rendre plus attachants. Après le 1.09, voici un autre épisode essentiel pour le récit et sa compréhension.

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