Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Critik en séries
3 juin 2007

24 : 5.21 De 3h00 à 4h00

5_21_MilesAprès quelques épisodes moyens, 24 heures chrono remet le turbo en marche afin s’assurer une fin de saison exceptionnelle, du moins je l’espère. Ce qui nous donne un épisode particulièrement mouvementé où Charles Logan et Jack Bauer se livrent à une partie d’échec à distance et sans pitié particulièrement bien menée. Chacun avance ses pions et développe sa propre stratégie pour faire échouer l’autre dans sa tentative de faire tomber son adversaire.

Comme il est le président des Etats Unis, Logan a le champ libre, il décide même d’abattre l’avion sous le regard médusé de Mike qui n’en croit pas ses oreilles, ni ses yeux derrière ses énormes lunettes. Logan est un peu chagriné par les civils qui vont périr pour sauver sa présidence mais si peu, il joue surtout la comédie. Par contre, on semble oublier qu’il s’agit d’un vol diplomatique. C’est d’ailleurs ce que l’on nous avait dit il y a quelques heures. Donc si c’est un vol diplomatique, cela signifie qu’il s’agit d’un vol avec des étrangers à l’intérieur et cela n’est plus du tout pris en compte ce qui me paraît dommage car cette dimension aurait pu entraîner des questionnements bien plus importants. Mais bon comme on passe cette info sous silence, je ne vais pas m’y attarder. Forcément on savait que l’avion n’allait pas être abattu avec Jack à bord, néanmoins la scène est particulièrement intense avec Logan carrément dément qui veut à tout prix faire exploser cet avion même s’il ne représente technique plus aucune menace. Mike tente d’ailleurs de tempérer les propos du président de plus en plus hors de lui. Il faut dire que sa carrière mais aussi sa vie est en jeu. D’ailleurs quand il comprend que tout est fini et qu’il ne pourra plus arrêter Jack, l’attitude de Logan change complètement. Il sait que son heure approche et est résigné. Mike remarque d’ailleurs cette différence dans son attitude et visiblement il n’est pas loin de comprendre la vérité. Du moins quand il la connaîtra, il ne sera pas étonné car finalement tout s’éclairera pour lui. Du point de vue de Jack l’atterrissage forcé de l’avion sur l’autoroute est l’une des scènes d’action les plus fortes de la saison. Okay, avec le couvre feu, il y a moins de risque de dégâts mais toute cette partie est bien menée et d’une grande intensité. Par contre, on aurait pu éviter l’arrêt de l’avion à quelques mètres à peine du pont de l’autoroute, ça fait un peu trop James Bond du temps de Roger Moore et limite parodique.

Ainsi Logan se sent fait comme un rat et la prestation de Gregory Itzin est impressionnante. On sent son monde s’écrouler autour de lui. Il est un homme défait, tel Napoléon après la débâcle de Waterloo. Mais le président Logan est un homme digne et comme il aime son pays, il préfère ne pas infliger à ce dernier l’image d’un chef d’état traduit devant un tribunal et envisage de mettre fin à ses jours avec un superbe revolver caché dans une boite à cigares. C’est d’ailleurs ce que lui suggère vivement l’homme à l’oreillette répondant au nom de Graham. La dernière scène entre Logan et Martha est particulièrement froide mais bon, Charles l’a tout de même cherché et si sa femme est très dure avec lui, on ne peut que lui donner raison. N’empêche, on envisage tout de même la mort de deux présidents américains dans la même journée c’est un peu fort ça. Mais cette démesure ne me dérange pas, ça paraît presque normal pour la série et puis ça ne dénote pas avec le reste. On reste dans une certaine logique.

A la cellule antiterroriste, on assiste au jeu des chaises musicales. Karen ayant définitivement rejoint le clan des gentils aidant Jack Bauer, il faut trouver un nouvel empêcheur de tourner en rond. Et bien évidemment ce rôle revient tout naturellement à Miles Papazian, il faut dire qu’il a la tête de l’emploi et carrément celle qu’un traître potentiel. Rien d’étonnant donc à ce qu’il appelle en douce le président Logan pour lui proposer son aide dans les dernières secondes de l’épisode. Il faudra qu’il aille vite notre petit Miles s’il vaut sauver le cul de son président adoré car là ça commence sérieusement à chauffer. Jack, de son côté, peut enfin se reposer et retrouver sa bien aimée. Quelle force de caractère ce Jack Bauer et quelle faculté d’adaptation. En une heure, il manque de se faire désintégrer par un missile, pose un avion en catastrophe, échappe à la garde présidentielle et finalement retrouver Audrey pour lui poser un bisou sur le genou. Tous ses événements ont dû lui bousiller le cerveau car il n’a visiblement plus la notion du temps. Ainsi il dit à Audrey " Le président Logan va ENFIN payer pour le meurtre de David Palmer ". Quoi enfin payer ? N’oublions pas que Palmer est mort il y a moins de 24 heures, les cérémonies d’hommage tournent toujours en boucle à la télé. Donc le " enfin " me paraît disproportionnée. Ce n’est pas dans les 24 heures ayant suivi les attentats du World Trade Center que les Etats Unis ont fait chuter les talibans ou retrouvé Ben Laden. Ce n’est qu’un détail certes mais bon cette phrase m’a un peu fait sourire.

Quelques évènements à priori anodins viennent aussi ponctuer l’épisode mais auront sans doute leur importance dans les trois derniers épisodes. Premièrement Curtis annonce fièrement à Audrey que son père est toujours en vie. Il lui dit même qu’il est sous bonne garde. Comme si on en doutait encore, c’est tout de même le ministre de la défense ce vieux Heller. Donc mine de rien, il reste un témoin neutre et d’importance ayant entendu l’enregistrement au cas où Miles s’en emparerait. Et deuxièmement, comme par hasard, Bierko est transporté autre part en plein milieu de la nuit. A bon ? ça ne pouvait vraiment pas attendre ? Le regard complice avec le chauffeur du fourgon ne laisse aucun doute sur les futurs événements. Bierko s’enfuira bien vite et Jack, sauf incroyable surprise, partira à sa recherche pour faire durer le suspense un peu plus longtemps.

Bilan : Si l’avion pique du nez, l’épisode, lui, remonte la barre après 2, 3 épisodes en demi teinte. Nous offre une intrigue où le temps réel n’a plus vraiment d’importance mais réellement efficace et prenante. Comme je le disais en début d’analyse, l’épisode ressemble vraiment à une partie d’échecs avec d’un côté les blancs de la CTU et de l’autre les noirs de la présidence. C’est un jeu particulièrement subtil et chaque décision de l’un entraîne une autre action de la part de son adversaire. Brillant.

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité