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Critik en séries
19 mai 2007

24 : 5.17 De 23h00 à minuit

wayne_palmerS’il a quelque chose que l’on doit reconnaître à 24 heures chrono, c’est bien sa capacité a faire monter la pression. Et celle ci atteint un niveau très intense dans cet épisode. Je l’avoue, j’ai vraiment dû m’accrocher à ma télécommande pour m’empêcher de regarder directement l’épisode suivant tellement on a envie de connaître la suite et paradoxalement terriblement envie que l’histoire se termine pour enfin tout savoir. En fin de compte, il n’y a pas tellement de suspense dans cet épisode, ce qui en fait le moteur c’est que l’on veut voir la conspiration présidentielle éclater au grand jour. Celle ci est tellement énorme, c’est pour moi la conspiration la mieux maîtrisée depuis le début de la série et y faire entrer le président américain à la tête de tout cela est simplement monstrueux.

On retrouve donc notre quatuor atypique : Jack, Wayne, Evelyne et sa fille. Evelyne apprend à Jack que la cassette incriminant le président Logan est dans une banque. Très intelligemment, Jack prend Wayne avec lui et laisse une femme seule et blessée avec une gosse. Evelyne a d’ailleurs l’idée géniale de se claquer la tête contre la table de sa chambre de motel en sautillant vers la salle de bain. Pas étonnant dans ce cas là de voir Henderson débarquer à toute vitesse. On ne sait pas ce qu’il advient d’Evelyne et de sa fille mais on les imagine facilement mortes. Et tuer un enfant à l’écran, ça ne se fait pas donc on passe cela sous silence.

Jack et Wayne ayant regardé à 19h00 le journal racoleur de RTL-TVI, ils s’essayent à la technique du tiger kidnapping tant vantée par Florence MReuteur et prennent en otage le patron de la banque et sa femme. Cette violence est totalement gratuite. C’est sûr, elle accélère sans doute les choses mais ça nous montre que tout les moyens sont bons et surtout ça justifie une violence qui n’était pas nécessaire. Malgré la situation, le banquier est super sympa, il n’essaye pas de s’enfuir et est tout gentil avec Wayne Palmer qu’il reconnaît une fois arrivé dans la banque. Jack met la main sur la casette qui se trouve déjà dans le magnéto et qui est pile rebobinée au bon endroit pour entendre la voix fourbe du président. La voix est tellement identifiable que même le banquier l’a reconnu, heureusement qu’il meurt à la fin, sinon l’info aurait déjà fait le tour des médias avant qu’Heller ait pu l’entendre lui même.

Car oui, William Devane est enfin de retour dans la série. Il a encore un peu (mal) vieilli par rapport à la saison dernière, Côte ouest est vraiment très très loin. Audrey lui fixe rendez vous mais bien sûr pas avant une heure bien entendu. Pour nous faire patienter Audrey joue à cache cache avec les agents de Hayes qui sont en train de la filer. Après avoir aidé Jack toute la journée, Chloé aide maintenant Audrey. Elles font plutôt une bonne équipe et Chloé est toujours prête à nous montrer l’un de ses nombreux talents geekesques vu qu’elle est capable de brouiller un satellite rien d’avec un ordinateur. Je dois dire que l’ex (future) de Jack Bauer m’impressionne de plus en plus. Audrey est tellement classe dans son pull signé Anne Sinclair qu’elle va finir par se faire buter avant la fin de la saison, ce n’est pas possible autrement.

Comme ça commence à sentir le roussi, Logan profite de ses pleins pouvoirs de président et demande pour que l’on arrête Jack Bauer. Ben oui, car si Jack n’est pas arrêté, il va finir par tout découvrir et ça serait vraiment moche de chez moche. Par contre, là je pense que Logan a fait une très grosse gaffe car Hayes commence à se poser des questions au sujet de ce mandat d’arrêt. Certes elle exécute toujours aussi aveuglement les ordres mais on voit bien qu’elle trouve cela bizarre. Gardner lui aussi trouve cela très étrange surtout que la seule explication de Logan est sa mystérieuse preuve qui n’existe pas. Mais on s’en fout car depuis que l’on sait qu’il est le seigneur Sith, Logan est tout à coup devenu plus charismatique et il arrive même à tenir tête à son vice président pour lui rappeler qui commande. Pour le moment, on ignore encore quelles sont les réelles motivations de Logan mais apparemment on peut en déduire qu’on en revient à la thèse de Cummings : provoquer des attentats afin de pouvoir justifier une politique ultra sécuritaire et la guerre contre le terrorisme. Par contre on ignore encore à quel moment la situation a réellement échappé à Logan. Mais apparemment c’est depuis le début vu qu’il dit sur la bande audio qu’il ne voulait pas l’assassinat de David Palmer. Bref, même en étant derrière tout ce complot, il garde son surnom de couille molle car même là, il n’assume pas son rôle et préfère rejeter la faute sur les autres. Sa scène romantique et donc soapesque avec Martha aurait pu être attendrissante mais comme l’on connaît la face cachée de Logan, on peut qu’avoir de la peine pour Martha. Celle ci le félicite e l’embrasse tendrement. Le couple Logan est enfin à nouveau sur les rails mais plus pour très longtemps car la vérité approche. Tiens, d’ici la fin, Martha va peut être mourir. Ainsi Logan aurait vraiment tout perdu. Sait on jamais. De toute façon tout peut arriver cette année.

Piégé dans la banque par les hommes d’Henderson Jack doit crée une diversion afin de pouvoir quitter les lieux discrètement et fait donc appel indirectement à la police et on assiste à un beau carnage. Heureusement les militaires arrivent vite avec leur char d’assaut pour buter les hommes d’Henderson. Jack peut alors s’en aller en voiture de flic afin de rejoindre Audrey à l’aéroport pour remettre à Heller la casette qui entraînera la destitution du président des Etats Unis comme le dit Jack si gravement avant que l’horloge affiche 0:00 sur le cadran digitale.

Bilan : Un épisode de dingue ! La pression est vraiment à son comble, accentuée à la fin par une musique rythmée absolument prenante. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il se passe énormément d’évènements mais les enjeux tellement élevés font monter la tension comme jamais au sein même de la série. Prouvant ainsi que 24 reste la référence dans le domaine.

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