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Critik en séries
24 avril 2007

Pilot : The OC

promocast8A l’occasion du retour de The OC sur France 2, Critik en séries revient faire un tour à Newport Beach après l’épilogue de la série il y a déjà quelques mois. Mais cela dans une review unique sur le pilot, vous connaissez maintenant le principe de cette rubrique.

Je dois être honnête, quand j’ai vu les premières photos promo de la série en 2003, je me suis dit que j’allais détester. Le genre de série soap peu inspirée ou tout le monde est beau, gentil mais pourtant si malheureux. Heureusement cela n’était qu’une impression de première vue car dès la fin de ce premier épisode j’ai été conquis par l’univers de la série si prometteur.

Si la série utilise bien entendu un cadre bien connu de la Californie (comme le dit le générique " California, right back where we started from "), elle s’amuse très vite avec ces différents éléments. Car si on remarque quelque chose d’emblée c’est l’humour très présent dès le pilot et des dialogues écrits à la perfection à la fois drôles et cyniques. Tout cela est assez paradoxal car les premiers événements de la série sont assez dramatiques, montrant un jeune garçon viré de chez lui et recueilli par de parfaits étrangers.

Le pilot est divisé en plusieurs parties : L’arrivée de Ryan chez les Cohen, le fashion show, la découverte de l’univers de la ville haute et l’épilogue.

L’arrivée de Ryan : Le début de la série est assez sombre. D’ailleurs cela se remarque directement par l’image. Chino est une banlieue grisâtre, la caméra est instable. Mais dès que l’on arrive à Newport, l’image est tout de suite plus lumineuse et le choix des couleurs va dans des teintes beaucoup plus chaudes. La série sans pour autant tomber dans une morale rose bonbon nous présente Sandy comme un avocat idéaliste qui essaye de donner une chance à Ryan, chance qui lui a visiblement fait défaut depuis sa naissance entre une mère alcoolique, un père absent, un beau père violent et un frère prêt à l’emmener dans tout les mauvais coups. Cette arrivée ne se passe bien évidemment pas sans conséquence. D’un côté, on a Seth, qui voit en l’arrivée de Ryan, celle d’un frère providentiel qui lui a toujours manqué. L’alchimie prend directement entre eux, installant ainsi le duo phare de la série. D’un côté Seth le geek sarcastique face à un Ryan plus monolithique et renfermé. Tout les deux trouveront très vite l’équilibre grâce cette relation ce qui leur permettra à chacun d’évoluer et d’apporter quelque chose à l’autre. Pendant que Kirsten est forcément plus réticente et cela est bien normal. Cette arrivée a aussi des conséquences sur Marissa Cooper, la princesse de Newport pour qui Ryan est la nouvelle attraction de sa morne existence.

Le fashion show : Ce n’est pas un hasard si la première fête que l’on nous montre à Newport est un défilé de mode car celui ci est à l’image de la société friquée de la ville : tout n’est qu’apparence. Et c’est justement en cela que cet épisode pilot est intéressant. L'épisode montre bien la jeunesse friquée américaine, clean en apparence et dépravée dès qu'on l'observe de plus près. Téléphone portable dans une main, bouteille de vodka de l'autre. En tête de liste, on retrouve bien évidemment Marissa. Loin de l’héroïne typiquement romantique de ce genre de série pour la jeunesse façon Joey Potter de Dawson, Marissa une alcoolique anorexique qui boit pour oublier le vide sidéral de son existence. Son amie Summer n’est pas en reste, présentée comme une pétasse superficielle qui n’hésite pas à balancer sa copine ivre morte sur le trottoir devant chez elle et repartir sans le moindre remord en voiture. Il faut entre 3 et 7 épisodes pour voir le personnage de Summer un peu évoluer et la trouver au moins un peu attachante mais surtout marrante grâce à ses jeux de ping-pong verbal avec Seth. Bien entendu c’est le faussement qualifié de bad boy qui aidera Marissa dans cette mauvaise passe. Comme quoi une fois de plus les apparences sont trompeuses. D’ailleurs une fois la fête politiquement correcte des adultes, les jeunes vont se soûler chez Holly et la jeunesse dorée n’hésite pas à montrer à Seth et à Ryan qu’ils ne sont pas ce monde. S’en suivra ce mythique premier punch time entre Ryan et Luke dont la réplique culte est toujours dans la mémoire des fans " Welcome to the OC, bitch ".

Les adultes, eux non plus, ne sont pas en reste. C’est là l’une des autres trouvailles de la série, les adultes ne sont pas juste là pour faire de la figuration comme dans Beverly Hills ni pour faire la morale toutes les cinq minutes comme dans Sept à la maison. Car après tout que ce serait The OC sans les adultes ? Certes ceux ci n’ont pas un très grand rôle dans ce pilot mis à part Sandy mais on sent déjà que ceux ci ont un grand potentiel. En témoigne le couple Cooper pour qui leur vie 24 heures sur 24 ressemble à un défilé de mode où tout se joue sur l’apparence. En même temps que les enfants se soûlent en coulisse, Jimmy Cooper craque dans les toilettes pour des raisons que l’on ignore encore mais que l’on devine assez graves. Julie, elle, ne fait qu’une trop maigre apparition. Ce ne sera que partie remise vu qu’elle deviendra par la suite l’un des personnages les plus réussis de la série.

La fin de l’épisode est convenue certes mais il faut bien planter le décor de la série. Ryan restera chez les Cohen et la série peut dès lors commencer après cette introduction. C’est là aussi une note d’espoir. Si on ne peut changer d’où l’on vient, on peut décider vers où l’on va. Si le pilot n’est certes pas parfait et un peu trop cliché à certains moments, on sent néanmoins le fort potentiel de la série et de ses personnages qui se font directement attachants et on a envie de savoir plus maintenant que l’on sait que Ryan ne restera pas seulement pour le week-end. The OC est une série parfaitement calibrée pour les jeunes tout en offrant la possibilité aux jeunes adultes et même à leurs parents de s’y intéresser également grâce à une grosse d’humour, de second degré et de pop culture où l’on ajoute à cela une bande son rock indépendant permettant également à la série d’être la vitrine de jeunes groupes talentueux et souvent méconnu du grand public formaté par MTV.

Bilan : Rien que d’écrire cet article, j’aimerai revenir 4 saisons en arrière, histoire de redécouvrir les premières sensations que la série m’avait produit où chaque épisode était synonyme de surprise.

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