Veronica Mars : 2.04 Amours, argent et confusion

Après trois épisodes assez énormes, il fallait bien que le rythme ralentisse un peu, tout comme la qualité. Ce n’est pas mauvais, non, loin de là mais c’est un peu plus dans la moyenne, même si comme toujours de nouveaux indices viennent se greffer ça et là.

L’intrigue journalière, c’est un peu le jeu de l’amour et du hasard. Une riche héritière en a marre de ses petits amis qui ne voient que sa fortune et se fait passer pour une fille de classe moyenne jusqu’à ce qu’elle soupçonne son petit ami et futur fiancé de la tromper. Tout ce que trouve Veronica semble pourtant normal. Un petit ami gentil et attentionné qui apprend l’hébreu en cachette en vue du jour de son mariage avec sa fiancée juive. Il est même super fidèle car j’aurai vraiment craqué, moi, devant Veronica en mini short qui lui demande de réparer sa roue de voiture en mettant ses jolies fesses en valeur mais pas lui. On dirait que la fille veut rompre par tout les moyens avec lui et la conclusion est plutôt triste. Seule l’argent compte. Si la fille pouvait mentir sur son compte en banque, son petit ami lui ne pouvait pas le faire. Et elle est horrifiée à l’idée que lui ne soit pas aussi riche qu’elle. La vie est surfaite mais je pense qu’il sera mieux sans elle car rompre par répondeur interposé c’est vraiment minable.

On poursuit l’intrigue sur Alicia Fenell et Keith commence à mener sa petite enquête sur sa fiancée. Très bizarre cela, encore plus étrange la présence de ce flic qui se prétend être le père de Wallace. J’ai bien aimé Keith qui vient apporter sur le plateau d’argent des infos au shérif et lui dire qu’il est dans son bureau. Si dans l’épisode précédent c’était sa fille qui se payait la tête du shérif, cette fois ci c’est au tour du père. Chacun a tour de rôle. J’aime bien cette idée de jouer sur le passé des Fenell. Comme je l’avais dit, on ne connaît rien sur eux avant leur arrivée à Neptune et là encore le scénario se fait très intelligent. Autant le passé pauvre de Julie Cooper n’avait pas tellement été exploité dans The O.C malgré le potentiel, autant là Veronica Mars exploite celui de ses personnages comme elle l’avait déjà brillamment fait dans les flash backs de la saison 1 montrant la vie des fab 4 avant la mort de Lilly.

Meg est sortie des soins intensifs mais n’est toujours pas réveillée. Veronica apprend que Duncan est souvent allé à l’hôpital pour avoir de ses nouvelles. J’aime bien l’idée que Veronica n’en fasse pas tout un plat. Avec une autre héroïne dans une autre série, ça aurait pris des proportions monstres et ça aurait été un motif évident de rupture, mais pas ici. On évite même les séances clichées de bisous, bisous, bravo Veronica. J’ai adoré l’arrivée de la sœur de Meg complètement flippée à l’idée que ses parents découvre les secrets de Meg et décident de la débrancher car ce n’est pas une bonne fille. A nouveau, on ne connaît que la surface du personnage de Meg et même dans le coma elle a sans doute beaucoup à nous offrir. Le téléchargement de ses fichiers sur le portable de Veronica va sans doute nous apporter de nouveau indice sur le pourquoi du crash. Car après tout, peut être qu’il n’y avait pas seulement Veronica qui était visée par cet accident.

L’enquête sur le crash du bus se poursuit et on nous apporte un retournement de situation intéressant en mêlant Weevil à cette histoire. Mais oui bien sur, comment ça ne m’a pas fait tilt plus tôt ? La boucle d’oreille que possède le shérif est celle de Weevil ! Pourtant j’avais moi aussi trouvé ce petit objet made in 1980 très kitsh. Bien vu Veronica. Par contre cette idée de gang rival,… je n’ai pas trouvé ça très intéressant. Weevil doit sûrement cacher autre chose. Ainsi un coup de téléphone anonyme a été passé à Weevil depuis la maison des Echolls le soir de la fête " la vie est trop courte ". Fatalement la maison étant pleine à ce moment là, difficile de dire qui est l’informateur anonyme. Du moins pour l’instant. A nouveau on pointe le décalage entre les jeunes pauvres qui ont pris le bus et la jeunesse dorée qui en fait un prétexte pour faire la fête.

Le personnage de Logan est toujours aussi peu sympathique. Seule sa belle gueule doit visiblement intéresser les midinettes car niveau personnalité ce type est un vrai crétin inbuvable et la prestation de Dohring est à nouveau assez limite. Non, je ne m’acharne pas sur lui mais depuis ce début de saison 2, je le trouve moins inspiré et même moins drôle. Il cabotine en sortant des mimiques trop stéréotypées pour être originales. On essaye de mélanger Seth Cohen et Luke Ward dans un seul personnage. Pas très convainquant.

Jackie continue de mener Wallace par le bout du nez mais on nous apporte une explication à son flirt de l’autre soir. Il n’y avait pas encore d’exclusivité entre eux mais depuis les choses sont devenues plus sérieuses. En tout cas, j’ai hâte de voir un gros clash entre Jackie et Veronica, j’ai l’impression que ça va être une scène géniale.

Bilan : Rien de mauvais là dedans mais on entre clairement dans la routine de la saison 2 après un début de saison explosif.

Comments

[kassi]

bon film,il y'a la jeunesse, l'amour et l'action

[tao]

certes j'en rajoute peut être un peu pour logan. mais ce qui m'énerve un peu cette idolatrie béate et adolescente de certains fans qui le trouvent formidable, beau,... alors qu'au fond ce type est un vrai connard. et c'est justement comme tu dis son côté tête brulée, gosse de riche cynique et méprisant qui fait le charme du personnage.

je regarde la saison 2 en vo après avoir suivi la saison 1 en français. si dans les scènes drôles, il est plutôt bon, dès que c'est une scène plus dramatique je le trouve souvent mauvais.

et oui ton déréglement hormonale t'empêche de voir correctement les choses lol :D.

[Heather]

Je te trouve bien dur avec Logan/Jason Dohring. Tu vas m'accuser d'avoir une vue biaisée hormonalement parlant, mais il incarne bien la tête brûlée, sans vraiment de repères... Au fond la symbolique de la vie parfaite en apparence, puis une fois qu'on dépasse la surface, rien ne tient debout. C'est le jackass par excellence, bien des fois, mais justement, c'est ce qui pique l'intérêt du téléspectateur, ce côté totalement désabusé détaché des conventions, très autodestructeur.

Concernant la prestation de Jason Dohring (tant pis, tu vas dire que je suis vendue :P), je ne vois pas trop ce qu'on peut en redire. Tu regardes la série en VF ou en VO ?