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Critik en séries
21 mars 2007

Pilot : Dawson's creek

Nouveauté sur Critik en séries. Dans cette rubrique, je vous proposerai de temps en temps des analyses et critiques de l’épisode pilot d’une série (et uniquement cet épisode). Cela peut être l’épisode pilot d’une série déjà en cours d’analyse mais dont je n’ai pas commencé les reviews par le premier épisode. Cela peut être aussi une toute autre série dont j’ai spécialement envie de vous parler, cela sous la forme d’un one shot. Le tout c’est de voir à quoi ressemblait cette série à son commencement et qui sait, de donner l’envie au lecteur d’aller plus loin dans la série mise à l’honneur. Bonne idée, non ?

dawsonPremière série à passer sur le grill, Dawson’s creek ou Dawson tout simplement. J’ai choisi de débuter par cette série car elle représente beaucoup pour moi et en particulier cet épisode car selon moi il définit clairement la notion d’un pilot (premier épisode d’un série) dont l’objectif est d’avant tout de planter le décor, les personnages et leurs intrigues et surtout donner l’envie au téléspectateur de revenir. Toutes ces qualités sont réunies dans ce pilot de Dawson’s creek.

Dès la première image de la série, on sait que l’on n’est plus à Beverly Hills mais dans une petite ville américaine où les gens ne sont pas des millionnaires et ne roulent pas en Porsche. Le ton est résolument intimiste, centré sur les personnages. Pas d’intrigues rocambolesques, on s’attarde avant tout sur les sentiments et les interrogations des personnages qui nous font revivre en quelque sorte une adolescence idéale mais pas non plus idéalisée. Comme le dit son créateur Kevin Williamson, Dawson c’est avant tout la période des mains moites, des premiers émois amoureux dans tout ce que ça a de beau, de romantique et romanesque. Bien loin du qui couche avec qui de la précédente série phare pour jeunes : Beverly Hills 90210.

Les 4 personnages phares ont le mérite d’être chacun très différent et ils ne sont pas forcément les meilleurs amis du monde. Du moins pas encore. Faisons connaissance.

Dawson Leery : Il est le rôle titre et donc bien évidemment le héros de ce tout premier épisode de la série. Il est avant tout présenté comme un idéaliste rêveur. Il a une vie qui peut paraître absolument parfaite. D’ailleurs il ne vit que pour le cinéma et comme il le dit à Jen ça lui sert avant tout pour la réalité. Une réalité sans doute trop parfaite notamment quand il se demande si sa mère à une liaison avec son collègue Bob de la télévision. D’ailleurs les soupçons de Dawson se révéleront malheureusement fondés, Gale Leery n’étant donc pas une épouse et la mère parfaite que ça. Le personnage ressemble d’ailleurs assez au personnage de journaliste tenu par Courteney Cox dans Scream. Gale Leery est en quelque sorte une Gale Weathers si elle n’avait pas connu la tragédie de Woodsboro.

Cette passion pour le cinéma de Dawson mais aussi partagée par le quatuor de base de façon plus générale donne dès le tout début la signature de la série. Déjà dans Scream, Williamson nous faisait partager son goût pour les références et dans Dawson, il reprend un peu la même formule en élargissant les références à l’univers cinématographique tout entier et en particulier à l'œuvre de Steven Spielberg le réalisateur rêveur par excellence et maître à penser de Dawson qui croit de toutes questions peut trouver sa réponse dans un film de Spielberg. Dawson voit en Jen la nouvelle vedette de sa petite vie. C’est l’heure des premiers émois adolescents, l’âge ou tout paraît possible. La scène du cinéma où Dawson hésite à prendre la main de Jen est magique car elle nous renvoie bien entendu à notre propre expérience et forcément on regarde cela d’un air attendri et amusé.

Joey Potter : Elle est la meilleure amie de Dawson. La jeune fille a connu des coups durs dans sa vie mais les affrontent malgré tout le tête haute. Si Beverly Hills faisait la part belle à la jeunesse dorée, Dawson’s creek montre par le personnage de Joey (ainsi que de Pacey) qu’elle met avant tout en avant les parias et les élèves de tout les jours mais certainement pas les élites. Bien entendu pour alimenter l’intrigue, elle est amoureuse secrètement de Dawson et cela tombe sous le sens. Amis depuis toujours il est normal que les choses évoluent à l’adolescence comme le montre superbement la première et la dernière scène de l’épisode. Aujourd’hui ils ne sont plus des enfants, ils ne peuvent plus dormir dans le même lit, ni se parler de tout ouvertement. Deux scènes particulièrement grandioses pour leur finesse d’écriture mais aussi pour le jeu naturel et frais de Katie Holmes et James Van Der Beek alors illustres inconnus.

La série se fait aussi insolente en parlant de manière à peine déguisée de masturbation, sujet forcément délicat que Dawson ne préfère pas aborder. Mais l’espoir est toujours intact quand Dawson interpelle Joey sous fond des Pretenders et l’immortel " I stand by you ". Dès le début on se retrouve donc complice de Joey et de ses regards amourachés envers Dawson. On a dès lors qu’une seule envie, qu’il ouvre les yeux sur leur relation si spéciale. Toujours dans le cadre de la soirée cinéma, la tirade de Joey est particulièrement amusante quand elle demande de but en blanc à Jen si elle est encore vierge. Il y avait meilleur moyen pour se faire une amie. Dès lors les deux files se retrouvent en rivalité pour conquérir notre héros.

Jen Lindley : Troisième personnage du premier triangle amoureux de la série. Jen est forcément l’opposé de Joey, new-yorkaise, sur d’elle et sexy. Même si la production a pris le soin de ne pas faire de Jen une fille trop belle, elle reste accessible et intelligente. Comme pour donner un coup de pied aux clichés sur les blondes et à l’idiote Nelly Olson.

Si forcément elle est l’une des pièces maîtresse de la relation Dawson/ Joey dans cette saison 1, c’est avant tout le début du conflit avec sa grand mère qui est plus intéressant dans ce pilot. Très vite, on voit que la cohabitation entre la jeune fille rebelle et sa grand mère assez bigote ne va pas être facile. Toutes les deux s’aiment, c’est certains mais elles ne savent pas trop comment se comporter l’une avec l’autre. La vieille dame a d’ailleurs l’air un peu perdue et hors du temps même si on sent qu’elle veut bien faire. Déjà la série porte un regard assez cynique et blasé sur l’adolescence avec une Jen qui a tout vécu et croit n’avoir plus rien à apprendre du haut de ses 15 ans.

Pacey Witter : Meilleur ami de Dawson certes mais sûrement pas celui de Joey. Tous les deux s’accommodent à peine de la présence de l’autre comme le démontre la scène post générique pendant le tournage du film d’horreur de Dawson. Dans ce premier épisode, Pacey fait figure d’électron libre et a sa propre intrigue avec la belle Tamara Jacobs. Une femme d’âge mûre et professeur de littérature au lycée. Je dois avouer que c’est avec cette intrigue que j’ai réellement accroché à la série. Certes, le thème du fantasme du prof et de son élève n’est pas neuf mais la série a le mérite d’en jouer notamment en se servant des références cinématographiques comme " le Lauréat " ou " Un été 42 ". De plus la série se fait à nouveau insolente car l’Amérique est alors en tourmente Mary Kate Letourneaux, l’histoire de cette prof accusée de détournement de mineur sur son élève à peine âgé de 14 ans dont elle aura un enfant en prison.

Bilan : Un épisode parfaitement maîtrisé qui met en place toutes les intrigues de la saison, ainsi que la base de la série pour les 6 saisons à venir fondées sur l’amitié entre Dawson, Joey, Jen et Pacey. La danse de Dawson et Joey est enclenchée, Pacey et Tamara ont démarré leur liaison interdite, Jen se retrouve un peu malgré elle dans une nouvelle romance sous le regard désapprobateur de sa grand mère. Le cliffhanger final nous laisse lui par contre sur une certitude, Gale Leery trompe bel et bien son mari, la petite vie parfaite de Dawson n’est donc pas aussi parfaite que cela.

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Commentaires
L
Ca alors, je viens de voir cette jolie petite review sur l'une de mes séries préférées. (La référence pour les jeunes de mon âge étant Les frères scott...ahem).<br /> Ce qui m'a dessuite charmé dans DC, c'est l'ambiance intimiste, le ton discret, et surtout deux personnages attachants, Pacey & Joey, auxquels on peut très bien s'identifier.<br /> Bref, ta review m'a fait plaisir à lire tao, et m'a donné l'envie de me revoir la série.<br /> J'ai presque le générique qui résonne à mes oreilles...I don't wanna wait...*mode nostalgique*<br /> <br /> Ps : hâte de voir Jackson dans Grey ^^
N
Que de souvenirs, que de souvenirs ! Et dire que j'avais à l'époque de sa première diffusion sur TF1 "réussi" à louper les 10 premières minutes du pilote alors que j'attendais de la voir depuis un reportage dans "Destination Séries". Un mois et demi plus tard, après l'épisode "Breakfast Club", je décidais de me lancer dans la création d'un site sur la série. Toute une histoire... :)<br /> <br /> Ce que j'adore dans cette saison 1, c'est vraiment le côté intimiste, simple mais pas simpliste. Alors qu'on avait à l'époque Beverly Hills comme référence pour les teen series (Angela 15 ans aussi, mais elle était quand même moins populaire et diffusée sur le câble) qui en mettait plein les yeux (brandon et les filles canon dans le jacuzzi...) mais manquait totalement de profondeur. Une vraie claque, dans le bon sens. :)<br /> <br /> Bravo pour cette nouvelle rubrique ;)
S
J'ai adoré cette serie à l'epoque.
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