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Critik en séries
7 février 2007

Rome : 1.09 Marchés de dupes

ep09_5Episode sous forme de diptyque. Un peu déçu que l’on ait si vite quitté l’Egypte tant l’épisode de la semaine dernière était magnifique. Cette semaine n’est pas moins passionnante. Dès le départ, on assiste au suicide des derniers Pompéiste restant avec la mort de Caton et Sipion. Celle ci montre bien la mentalité de l’époque où il vaut mieux mourir et d’être livré à l’ennemi et renoncer à ses propres convictions, un thème qui reviendra dans l’intrigue de Lucius Vorenus.

On se recentre enfin sur la ville de Rome avec deux retours très attendus dans la ville, celui d’ Octave et surtout de César.

Octave est maintenant un homme. J’avais un peu peur qu’on nous change l’acteur pour montrer de façon significative le temps qui passe mais heureusement il n’en est rien.

César est enfin de retour à Rome et instaure une nouvelle république avec des sénateurs corrompus.

Mais ces deux retours ne sont d’une toile de fond pour les intrigues au centre de l’épisode :

Lucius Vorenus : Revenu à la vie civile, Vorenus doit maintenant trouver sa reconversion. Celle est toute trouvée vu que Niobe et sa sœur ont ouvert entre temps un commerce de boucher. Mais forcément, chassez le naturel, il revient au galop Vorenus interrompt un règlement de compte des hommes Erastes. Souvenez vous, c’est le même gars pour qui Vorenus avait travaillé comme garde du corps le temps d’un demi épisode. Si l’on pouvait encore se demander d’où vient la maffia et ses pratiques, Rome y répond de façon très directe. De tout temps, il a existé des gens qui profitent des autres en utilisant les menaces et la violence. Cela dit en bon soldat, Vorenus ne se laisse pas impressionner et est même près à mourir s’il le faut. La scène des adieux aux enfants est particulièrement triste. Notamment quand Niobe essaye de plaisanter en disant à sa fille qu’elle va devenir fermière et que c’est génial. Le retournement de situation est tout simplement magistral. On pense la dernière heure de Lucius arriver et c’est là qu’arrive César qui lui propose de devenir magistrat. Lucius monte ainsi peu à peu les échelons, de centurion, il est passé chez les Evocatis et le voilà maintenant noble et ainsi intouchable. Lui et sa famille sont donc sauvé in extremis d’une mort certaine. La situation est toute autre pour son compagnon d’arme car dans le même temps Pullo commence à peu à peu à sombrer et se raccroche désespérément à son esclave.

Servillia : La deuxième intrigue, fait la part belle aux manigances et manipulations. On nous montre que chaque dialogue compte dans la série. Octavia parle de la mystérieuse infection de César à son amante Servillia. C’est bien sûr le signe des Dieux qu’attendait Servillia. Celle ci toujours avide de vengeance, elle utilise Octavia pour en savoir plus. Malheureusement, Octave parle de l’assasinat de l’amant de Niobe à sa sœur. Mais c’est un détail qui pourrait bien avoir son importance pour la suite vu les hautes fonctions auxquelles est appelé Vorenus. Servillia pourrait alors appuyer sur le bon bouton, le moment venu comme elle le fait cette fois en révélant ce qu’elle sait au sujet de la mort du mari d’Octavia. Une information qui arrive juste à point pour faire basculer la fille d’Attia dans le camp de sa rivale. Servillia la pousse carrément a séduire son frère Octave. Après les scènes de sexe, les orgies et les baisers entre femmes, Rome passe un autre rempart pour parler de l’inceste. Certes, celui ci est consenti entre les deux enfants d’Attia mais ça n’empêche pas Octavia de la regretter amèrement par la suite. Comme le rappelle Octave, l’inceste est quelque chose de mal et qui n’est pas acceptable. Cela dit, il garde une grande affection pour sa sœur. Cela nous montre à nouveau que le sexe est un moyen de manipulation redoutable et si parfois je trouve certaines scènes gratuites dans la série, celle là ne l’était pas du tout. Elle est même essentielle. On croit alors en la toute puissance de Servillia mais la vengeance d’Attia ne se fait pas attendre. La fin de l’épisode est particulièrement haletante avec l’agression de Servillia par les hommes d’Attia. J’ai même cru qu’elle allait mourir mais Attia a sans doute d’autre plan pour son ennemie.

Bilan : Un épisode de transition qui aurait pu facilement être ennuyeux mais au final, on est très loin du compte. Servillia qui avait, jusque là, été mise sur le côté devient un peu à l’image d’Octave, un personnage passionnant à mille et une facette. A la fois aimante mais aussi très perverse. La montée en grade de Vorenus est elle aussi des plus intéressantes. On sent que l’on met en place les éléments pour le final.

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