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Critik en séries
27 septembre 2006

David Nolande : 1.01 Peine perdue

david_nolandeAvant propos : David Nolande d’abord qu’est ce que c’est ? C’est une série française du genre fantastique, un genre très peu couru en France donc la série a déjà le mérite d’aller vers le fantastique ce qui est assez inhabituel. Du coup ça a attiré mon attention. Le pitch en gros nous dit ceci : David Nolande, un publiciste dans le vent est le genre de type qui a réussi. Belle carrière, gentille petite famille avec une femme et une fille. Tout son univers bascule un soir où il a un accident de voiture et tue une vieille gitane dans sa caravane. Il n’est pas reconnu coupable par le tribunal mais à la sortie, un gitan lui jette un sort " Tu devras sauver beaucoup de vie pour celle que tu as prise. Sinon, l’un des êtres que tu aimes mourra ". Depuis ce jour là, Nolande fait des cauchemars prémonitoires sur la mort de quelqu’un qu’il doit sauver au risque de voir ses proches mourir…

1.01 : Peine perdue

Forcément j’attendais ce David Nolande avec impatience et au final je dois dire qu’à mon grand étonnement j’ai bien aimé. Ce n’est pas sans défaut c’est certain mais on voit que les scénaristes et réalisateurs ont mis le paquet pour nous offrir quelque chose de bien, à mille lieux des Joséphine ange gardien et des Navarro. Ce qui m’a frappé tout d’abord c’est l’esthétisme de cet épisode pilot. L’image est soignée, filtrée pour donner un aspect chaotique et vif à l’histoire. On prend son temps pour mettre en place l’histoire et bien expliquer chacun des éléments et je dois dire que j’ai beaucoup aimé ça. Souvent dans un pilot, on change l’univers des personnages et on les plonge tout de suite dans l’ intrigue hebdomadaire (c'était le cas du pilot du Smallville par ex) mais ici on prend bien son temps et j’ai beaucoup aimé cela. Le début raconte donc le pitch dont j’ai parlé plus haut. J’ai particulièrement apprécié la scène où Nolande se réveille après l’accident, la chambre d’hôpital est sobre, le décor très épuré : un lit, une perfusion, une chaise pour Franck, l’associé et ami de David. Il y a pas mal de retour en arrière sur la soirée précédant l’accident notamment dans la scène d’intro en voiture, c’était une très bonne idée, d’autant plus que l’on voit très rarement ce genre de structure dans une série française. La scène avec le gitan qui lui jette un sort est bonne mais on en rajoute un peu trop dans les effets spéciaux avec la caméra qui tourne, d’autant plus que l’on revoit la scène plusieurs fois ce qui finit par énerver. Cela dit, le gitan est vraiment flippant, il ressemble un peu à Ed Harris dans " A history of violence ". Une fois la malédiction lancée, la série peut vraiment commencer je dirai mais ce qui est bien c’est que Nolande ne comprend pas tout de suite ce qui lui arrive et ce qu’il doit faire et c’est là la bonne idée d’utiliser sa fille plongée dans un coma inexplicable pour le faire réagir. Pour son premier sauvetage, il doit empêcher une jeune femme de se suicider sous les rails du métro. Heureusement pour lui il a vu dans sa vision le nom de la station. Il reste donc 3 jours non stop dans la station pour ne pas louper la fille en question. Son ami Franck et sa femme Corinne pensent qu’il perd la boule et lui n’est pas loin de se croire également fou. On a vraiment une approche psychologique du personnage, et celle ci ne fait pas gadget et on y croit vraiment. Ce qui n’était pas du tout le cas dans les Zodiaques et autres sagas de l’été. Nolande arrive à sauver la femme du suicide et là je dois dire qu’il y a eu un petit flottement car il restait encore pas mal de temps à l’épisode, sa fille était toujours dans le coma et je ne voyais pas vraiment où on voulait en venir avec tout cela. C’est à partir de là qu’est développé le deuxième axe de sa mission, il ne doit pas seulement sauver les gens de la mort mais il doit aussi avoir un vrai aspect humain et social avec eux. En plus de les sauver de la mort, il doit les sauver tout court je dirai. C’est une approche très intéressante qui si elle est bien développée pourrait explorer pas mal de milieu et de faits de société. Ici par contre on en reste à la surface, on apprend que la suicidaire a perdu son petit garçon, tué dans le métro. David essaye donc de lui redonner le goût de vivre en lui parlant de sa petite fille et le déclic pour arrêter la spirale suicidaire arrive un peu trop vite selon moi. Idem pour Natasha qui se réveille comme par hasard juste après cette conversation pour foncer dans les bras de son papa. La fin est donc poussive et too much mais c’est encore acceptable finalement et la mission de Nolande est réussie vu que j’ai accroché à l’histoire. Mais ce n’est pas exempt de défaut pour autant. Il y a par exemple la femme de Nolande qui m’a paru complètement transparente y compris à l'hôpital dans des scènes qui devaient logiqument être émouvantes et très peu développée alors qu'elle est censée être importante tout de même. Et la musique parfois trop omniprésente avec les violons pour donner une ambiance angoissante, certes ça marche mais il faudrait parfois alterner. Du côté de l'intrigue, il y a des évements auxquels on avait pensé et qui arrive forcément, il n'y a donc pas toujours de surprise. En plus de l’intrigue du jour, la série propose également comme dans les séries US un aspect mythologique récurrent en quelque sorte avec Nolande qui engage un détective privé du nom de Sauveur afin de retrouver le gitan pour qu’il le libéré de cette malédiction. Priions pour qu’il ne retrouve jamais ce gitan et que la série continue.

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Commentaires
N
L'examen du pilote est réussi selon moi, comme je le pressentais en ayant lu ta critique il y a plus de deux mois et vu les premières images. Je suis d'accord avec quasiment toute ta review, l'épisode est captivant, l'ambiance, la réalisation, les personnages (j'aime bien le duo formé par Nolande et son ami Franck), tout est plutôt ok, sauf la résolution à la fin que je trouve un petit peu trop simpliste. Mais c'est très largement supérieur en tout cas à ce qu'on peut voir d'ordinaire dans des séries françaises. Et puis, quelle bonheur, ça a super bien marché. Bref, c'est peut-être le début d'une nouvelle ère pour les séries françaises. RIS n'était qu'un "faux départ".
N
Ca m'a l'air intéressant à la vue de cette critique. J'aimerais bien enfin être emballé par une série française :)
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